Les Pyrénées s'étendent sur plus de 450 kilomètres du golfe de Gascogne à l'ouest au cap de Creus sur la Méditerranée. La chaîne de montagnes, avec des sommets de plus de 3000 mètres, forme une barrière naturelle qui sépare la péninsule ibérique du reste de l'Europe. La crête principale de la chaîne de montagnes forme également en grande partie la frontière entre la France et l'Espagne, tandis que l'état miniature d'Andorre se situe entre ces deux pays.
Les Pyrénées sont un véritable paradis pour les motards: de belles vues et de magnifiques routes sinueuses entre des montagnes imposantes. Compte tenu du bel environnement dans lequel les routes sont vraiment formidables et procurent beaucoup de plaisir de conduite, je note cet itinéraire avec 5 étoiles.

Le parcours commence à Figueres à l'Hôtel Restaurant Bon Retorn. De là, vous mettez le cap vers la côte, qui est atteinte après environ 20 kilomètres. Le dernier tronçon de la côte que vous conduisez sur le GIP-6041, une fine étendue d'asphalte avec de magnifiques courbes. De temps en temps, la mer apparaît déjà à votre vue, elle promet encore quelque chose!

Immédiatement après votre arrivée sur la GI-612, vous verrez un panneau avec le texte «linia discontinua nomes indica eix de carretera», librement traduit «la ligne pointillée indique uniquement l'axe de la route».
Aux Pays-Bas, nous sommes habitués au fait que s'il devient plus dangereux de dépasser, les lignes deviennent plus longues et la distance qui les sépare plus courte. Il ne faut donc pas s'attendre à ce que sur cette route, les bandes n'indiquent que l'axe de la route, ni plus ni moins.
Juste derrière ce panneau, vous passez devant un parking où il vaut la peine de s'arrêter pour une photo. Vous regardez sur le port d'El Port de la Selva.

En roulant sur la GI-612, vous passerez la sortie vers le phare d'Arinella. Cette tour est inscrite à l'inventaire du patrimoine architectural de la Catalogne.
La tour a été construite vers 1900, initialement une lampe à huile Maris a été utilisée. En 1933, le système d'éclairage à l'huile est remplacé par un système de type acétylène, qui permet d'émettre des flashs à plusieurs reprises. En mars 1955, ce système fut également remplacé par une version électrique.

À Llanca, le Gi-612 se transforme en N260. C'est le nom de la route en Espagne. En arrivant en France, cette route porte le nom de D914. Une grande étendue d'asphalte de 30 kilomètres de long avec de magnifiques courbes. La vue peut également être là. Heureusement, des places de parking ont été aménagées à divers endroits afin que vous puissiez vous arrêter un moment pour profiter de ces vues. Il est préférable de décider à quelle fréquence et où vous voulez vous arrêter pour profiter de cette belle région.

Vous passez le phare du Cap Cerbère, venez de traverser la frontière française. Vu de France, c'est le dernier phare avant la frontière espagnole, cette tour est aussi appelée la «tour solaire» car elle est équipée de panneaux solaires. Ce phare moderne a été achevé en 1982.
Cette construction a été réalisée pour remplacer l'ancien phare du port de Cerbère, enlevé en 1980. Le site sur les hautes falaises du cap Cerbère a été choisi pour exclure l'électricité des fils aériens afin de ne pas perturber le paysage.

Si vous avez envie de visiter un autre phare, c'est possible à Port-Vendres. Vous y trouverez le phare du Cap Béar. La première tour à y être construite date de 1836. D'une hauteur de 23 mètres, cette tour devait indiquer où se trouvait le littoral. Malheureusement, cette première tour a souvent dû faire son travail dans le brouillard, ce qui n'est bien sûr pas optimal. Une deuxième tour a donc été construite, dont la lumière a fait son travail à 80 mètres d'altitude. La tour émet 3 flashs blancs toutes les 20 secondes.
Le phare, les dépendances et le parc environnant sont classés monument historique. Il appartient actuellement à l'État.

A Argelès-sur-Mer, la côte est déserte et vous mettez le cap vers l'intérieur de la France, ou les Pyrénées! Via quelques petits villages, vous conduisez bientôt sur la D2, une fois sur cette route, vous pouvez voir les montagnes se profiler au loin. Peu de temps après, l'asphalte recommence à bien se balancer et on remarque qu'il monte ici.
La D2 n'est pas une route trop large, raison d'y aller doucement, après tout on ne sait jamais si une voiture vient en sens inverse. Le tourisme agréable et calme vous donne également la possibilité de profiter encore plus des magnifiques environs.

Peu de temps après le déjeuner à Ille-Sur-Têt, vous passerez devant un magnifique paysage connu sous le nom de «Les Orgues d'Ille-sur-Têt», à peu près traduit par les tuyaux d'orgue d'Ille-sur-Têt. Ce sont de belles formations rocheuses qui ont été creusées sous la forme de tuyaux d'orgue à la suite de l'érosion naturelle. Le magnifique paysage est le résultat impressionnant de millions d'années d'érosion. En raison des influences de la terre, du soleil, du vent et de l'eau, ce paysage impressionnant a été sculpté dans du grès tendre. Les tuyaux d'orgue ont été reconnus au début de l'histoire dans les morceaux de roche érodés qui atteignaient parfois 12 mètres de haut. Au fil des siècles, ces roches spéciales ont été appelées les «cheminées des elfes». Selon d'autres, le paysage ressemblait aux ruines de châteaux comme on en trouve ailleurs dans la région. Ce paysage particulier a été chéri au fil des siècles et peut donc être visité par les personnes intéressées à ce jour.

Après l'arrêt de carburant, vous roulez un peu sur la grande D7. Route magnifiquement aménagée à travers un magnifique morceau de nature. À gauche et à droite de vous, les parois rocheuses se dressent au-dessus de vous. La route est parfois si étroite que deux voitures ne peuvent se croiser. Dans de nombreux endroits, il y a de petites criques où vous pouvez attendre votre voiture venant en sens inverse.
Vous conduisez ici à travers les gorges de Galamus, qui ont été créées par des millions d'années d'érosion par l'eau de la rivière Agly. Grâce à la puissance de l'eau, plusieurs grottes naturelles ont également été creusées dans cette gorge. Depuis le VIIe siècle après JC, ces grottes ont été utilisées comme refuge pour les ermites, qui y ont construit des huttes et y sont restées jusqu'à leur mort. C'est ainsi que fut créé le célèbre ermitage, mieux connu sous le nom d'Ermitage Saint-Antoine de Galamus, situé à mi-hauteur des Gorges de Galamus. Si cet ermitage remonte au XIe siècle, les ermites y sont restés jusqu'en 1950.
En partie en raison de l'emplacement spécial de cet ermitage, des scènes de divers films ont été tournées ici, y compris des scènes du film The Ninth Gate, du réalisateur Roman Polanski en 1998.
Jusqu'en 1889, les Gorges de Galamus étaient pratiquement impraticables pour les voitures. Une opération à grande échelle, au cours de laquelle des morceaux de roche ont été détruits pour permettre la construction d'une route, a permis de mettre en service en 1890 une route entre les villes de Cubières-sur-Cinoble et Saint-Paul-de-Fenouillet.

L'itinéraire continue sur la D7, qui se transforme un peu plus tard en D10. Les premières pinces de cet itinéraire se présentent également. Par exemple, vous rencontrez le Col du Linas, le Col de Saint-Louis et le Col du Campérié.
Vous passerez Lapradelle entre les deux derniers colljes mentionnés. Dès que vous entrez dans ce village, vous verrez le Château Puilarens en haut à gauche d'une montagne. Pendant longtemps, ce château est resté le château fort le plus au sud de France. Situé à près de 697 mètres d'altitude, ce château domine le village de Puilaurens-Lapradelle, au milieu d'une pinède. Le moment exact où le château passa sous contrôle royal est inconnu, mais l'annexion semble s'achever vers 1250: en 1255, Saint Louis ordonna au Sénéchal de Carcassonne de fortifier le château. Alors qu'il défendait la frontière en Aragon, il fut occupé en 1259 par la plus grande garnison de toute la frontière, commandée par Odon de Montreuil. Jusqu'au traité des Pyrénées (1659), le château subit plusieurs invasions espagnoles. Mal défendue et mal entretenue dès la fin du XVIIe siècle, elle fut finalement laissée à la révolution.
Aujourd'hui, le château peut être visité. La dernière partie, cependant, est une promenade de 15 minutes sur un chemin rocheux.

Presque à la fin du parcours, vous passerez la gorge de Pierre-Lys. Encore une fois, un grand morceau de nature que vous traversez. À côté de la route, vous voyez une rivière qui coule, de l'Aude. Vous pouvez également voir à la présence de cette rivière qu'il a fallu plusieurs années pour épuiser cette gorge.
Les falaises des deux côtés de la route atteignent des hauteurs impressionnantes. Le garde-corps routier n'offre guère plus qu'une protection symbolique. Encore super à conduire!

Un peu plus tard, vous arriverez au bout de ce parcours à Quillan à l'hôtel La Chaumière. C'est un hôtel situé dans le centre de la ville, autour de plusieurs restaurants, donc il y a aussi des animations le soir.

Amusez-vous bien sur cette route!